Toi, le dit aise, tu ralentis le rythme.
C'est l'algorithme de ton tempo.
Tu as retiré ton armure.
Maintenant, ta clé est dans ma serrure.
Ton doigté subtil, mes articulations en trémolo, fébriles.
Tu mets l'accent sur mes circonflexes.
Te mêlant à moi, te relaxant, sans complexes.
Passant de piano à fortissimo.
Tes soupirs se posent sur ma bouche.
Les bées molles, de plus en plus, y louchent.
Viens par ici que je te décolle les tympans.
J'ai envie de faire battre un peu ton cœur.
En détonation féroce à chaque pulsation.
Laisse-moi désarticuler tes bras.
En coup de poing à chaque pulsion.
Comme tu n'articules pas avec tes lèvres, mime-moi ce que tu veux.
Réduis ton cerveau en bouillie, et cuisine-moi une pâte à modeler avec.
Comme pour panser ce que je panse.
À ma façon.
Puis mange-le.
Je suis la diseuse de ma bonne aventure.
La Rome antique.
L'arôme, les effluves envoûtants se dégageant de ton épiderme.
Les cendres de tes cigarettes m'ont renouvelée.
Aucun passage à tabac pour moi, donc.
Je te artcèle.
Cet époux vantable !
Tu es comme le dictionnaire: Mon livre favori.
Et en aucun cas je ne cesse ni je me lasse de te lire.
J'écoute même tes silences. Ils me parlent. Me disent l'inavouable.
Ce que tu désires. Tes déboires. L'indéchiffrable.
Ce que tu n'as jamais osé prononcer.
Et ce que tu expires, m'inspire. Je l'absorbe.
Je m'en délecte par chacun de mes interstices.
Entrelacés en chacun de mes gènes.
Oui, il n'y a que toi qui compte. Je marche sur les remarques à ce sujet.
Quand ce quelqu'un est si essentiel pour nous, à quoi bon y rechigner ?
C'est oublier qui nous sommes, d'où nous venons, de quelle façon, et pour quelle raison.
Nous ne devrions nullement nous rejeter pour des personnes qui déprécient, discréditent notre destinée, pour qui et quoi nous sommes faits.
Quand bien même ils en sont au courant...