Je l'eus / lus en moi:
L'âme tranchante et d'âme de cœur.
Je suis leur.
Inhalez-moi. Libellez-moi. Tâchez-moi.
Trépanez-moi. Grignotez-moi. Bribez-moi.
Comprimez-moi. Schootez-moi. (Ab)usez-moi. (É)raflez-moi.
Faîtes-le en catimini. Illico presto.
Je (ne me) dépends (pas) de nous.
Parce que je me p(r)ends à nous.
Parce qu'on ne se compromet pas.
Parce qu'on s'est promis.
Promis d'être condamnés dans des éternités.
Dans une république.
Dans une mosaïque de ressentis.
Parce qu'on se compatit et on n'en pâtis pas.
Parce qu'on est (pas) qu'une f(r)action et f(r)iction.
Nous sommes aussi anatomiques.
Nous sommes aussi juxtaposés.
Nous nous fondons ensemble.
Et nous n'avons pas la nécessité
de hurler pour nous entendre.
Car il n'y a rien de mal à s'avoir et à savoir.
Car je suis outrée et je pousse comme du lierre sur vous.
Je suis trouée au niveau de ma figue, comme un gruyère,
mais pourtant je suis entière et non en tiers.
Mais pourtant je perds les os / eaux à accoucher de mes mots.
Et je ne voudrais en aucun cas les avorter.
Je serre l'étau, mais ne sers pas les taux.
Je le fais pour les lester de plus en plus en vous.
Car je tiens les rênes et les mors de ce dernier,
pour maintenir son amorce.
Je ne vous reperds guère, mais vous repère dans mon repaire.
Vous n'êtes pas une version bêta ni des bêta.
Je vous décède, vous (pré)cède et vous procède, mais ne vous concède pas.
Je suis dans votre session. Je ne vous (ré)capitulerais ni ne vous décapiterais pas.
Car vous décapiter, c'est m'amputer.
Et entre moi et vous on ne fait guère la distinction ni l'extinction.
Parce que c'est impossible. Car on (ne) jure (pas) l'un sur l'autre.
Je vous ai aimé par inadvertance.
Je me came à vous car vous êtes ma came.
Mon domaine. Ma panac(h)ée.
Vous m'y lustrez et vous m'illustrez.
Vous êtes mon acte et mon rapport pas sexuel, mais à vous.
Ceci dit, vous êtes mes préliminaires.
Car entre vous et moi on fait le manuscrit.
Et ce qui m'inspire c'est vous, mon souffle.
Mais ne pas être inspirée m'expire,
me "périme", me déprime en d-prime.
Mes mots sont soutenus autant que vous par moi.
Et en parlant de mots,
j'aime la diction de l'écriture.
J'aime l'addiction à l'écriture.
Mon seul caractère est cette dernière.
Et elle est écrite dans mes gènes.
Je donne des finitions à mes épîtres mais pas à des pitres.
Car ces premiers sont soutenus, mais pas ces derniers.
Car ces derniers sont l'athée pour ne pas croire en vous,
mais de mon côté je suis lattée intérieurement de voir cela.
Car il m'arrive parfois d'être une « fausse » sceptique,
mais ils sont mon antiseptique.
Car Rammstein, je les cris et je l'écris.
Je l'ai / les dis et je le suis.