Des gens me prennent pour un carton, un sucre, ou un ustensile. Je suis découpée, tranchée, traînée, écrasée, cuisinée, et tout ce que vous voulez. Ce n'est pas joyeux je le sais, moi ça m'angoisse, le mal qu'ils me font, cette incompréhension, le fait qu'ils m'enfoncent. Si je n'avais pas tout ces problèmes, je serais heureuse. Je l'ai cette vie, mais on me lance des briques. Parce que je suis le vilain petit canard, l'animal mis à part, la profitée, la manipulée, l'accusée, la faussée. Ça, je n'aime pas du tout, parce que je ne suis pas un monstre. Parce que je n'ai jamais mangé qui que ce soit, c'est plutôt le contraire. Alors pourquoi me fait-on ça ? Par pure jalousie. Ou plus par haine. La haine de quoi ? De ne pas pouvoir me faire comme vous ? C'est ça quand on est rien. En fait je sais pourquoi: Car je les aime, d'un amour titanesque. Le pire, c'est que pour ça je n'ai même pas besoin de l'évaluer, parce que ce que je ressens, c'est géant. Les ? Rammstein, mon équilibre.
Sauf que la comédienne n'a pas besoin qu'on lui lance des tomates, parce qu'elle ne joue pas un rôle, je ne suis pas une cassette qu'on rembobine. Ma vie ce n'est pas un film, même si ça n'en ai pas un, ce n'est pas vous l'acteur, c'est moi. Vous m'embobinez, mais je ne suis pas quelqu'un qu'on enroule pour mieux le fausser. Je ne suis pas un fossé, c'est dans votre crâne qu'il y en a un. Tout ça parce que vous êtes même pas capable de bâtir votre propre palais et d'être quelqu'un d'extraordinaire.
C'est quoi être normal ? Être un mouton et faire comme les autres ? Être hypocrite, ou débile ? Écouter ce qu'écoute le reste ? Penser comme eux ? Prendre des personnes biens pour des déchets ? Ce n'est pas du tout ça, c'est avoir une conscience, c'est être soi-même, c'est être franc, être honnête dans ses mots, et pas juste connecté en wi-fi avec quelqu'un. C'est garantir la sécurité de notre secret, pour préserver ce nous, qu'on a bâti. Nous sommes une ferveur, nous n'avons pas été orientés vers une autre. Pourquoi ? Car la seule qui s'affiche, est celle que nous avons édifiée. Nous sommes dingues et tangibles par l'éloignement, raccordés par l'écart qui nous disperse. Imprégnés.
Tant de questions, tant d'affirmations...
Imaginez un bâton d'encens. Vous imaginez bien ? Parce que c'est moi, parce que vous me regarder me consumer.