posté le 03-07-2023 à 22:13:01
41
~ Avoir la gorge serrée, trembler quand je parle de toi.
« Je reste là, avec le récipient entre mes mains, je regarde le fond, blanc et vide. Le fond de je ne sais quoi enfoui en moi. J'en ai marre. Je ne sais jamais rien. Je ne sais pas si je suis heureuse ou triste. Je ne sais pas si je me trouve belle ou pas. Je ne sais pas si je me trouve conne ou pas. Bref. Je suis bête. Ouais, c'est ça, je suis qu'une sale idiote, en fait. Je suis une fille à histoires. Enfin, je n'en sais rien, je suis perdue. En tout cas, je t'aime, ça c'est sûr, même si parfois j'ai juste cette sale impression de ne plus t'aimer. Je m'embrouille encore, je sais. Mais putain, tu remarques quoi chez moi ? Je suis comment ? Je suis adorable, ouais. Amoureuse. Angoissée. Bavarde, avec mes amis. Blessée, parfois. Chiante. Curieuse. Douce. Faible et forte à la fois. Folle. Fragile. Géniale, enfin, ça dépend pour qui. Gentille, voire un peu trop. Heureuse. Maladroite. Marrante, même si j'ai un humour à deux balles. Méchante, quand on a décidé de me faire du mal. Nerveuse. Râleuse. Sensible, souriante, mais triste. Et peureuse, pour certaines choses. Comme de te / vous perdre. Est-ce que je suis une colombe pour toi ? Ouais, blanche de plume. Non, de peau, je dirais, mais noire à l'intérieur. Je me force à sourire pour ne pas montrer ma détresse, je ris pour empêcher mes larmes qui menacent de couler sur mes joues, ou en moi. Dans mes photos tu ne vois que mon visage, mais j'y dissimule ma douleur. Je souffre, Paul, tu entends ? Et puis je marche, alors que je voudrais courir pour aller te rejoindre, et ne former qu'un, comme vous six. Je te veux toi, oui toi, rien que toi pour l'éternité. Je ne te veux pas que pour ta bouille, bien que tu sois magnifique, pas pour ton fric, bien que tu sois riche, pas pour ton cul, bien que tu sois attirant. Je m'en fous de comment tu te coiffes, tu t'habilles, quelle voiture tu as, ou comment est ta maison. Ouais, je m'en fous, de ton âge, je t'aime pour ce que tu es vraiment, et non pas pour ce que je voudrais que tu sois. Et est-ce que ça te dérangerait de me regarder quand je te parle ? Ouais, dans mes yeux, car ils sont vides. Ils sont fatigués, de tout. Mon cœur ne veut pas ralentir, mais si tu pouvais accélérer pour que nous puissions nous rassembler. Et ça je ne sais pas si tu le savais déjà. Et si ce n'est pas le cas, je viens de te l'apprendre. Alors, réagis au lieu de rester les bras croisés, il n'y a pas que moi qui dois bouger. Je suis à bout, je crois. J'en suis sûre et certaine, même, donc fais quelque chose, avant que je m'enlise de plus en plus. Je t'en prie... »